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Evaluation d’utilisation du programme Ricochets -étude bretonne (extrait)


III.2 - PROPOSITIONS


Après pratiquement une année d’étude sur et autour de RICOCHETS, nous avons recueilli des informations sur l’utilisation du programme et les éventuelles améliorations à lui apporter. Les propositions qui concernent la forme ont été faites au fur et à mesure qu’étaient évoqués les différents éléments concernant le programme. Les propositions que nous ferons dans ce chapitre concernent plutôt des hypothèses de travail dans l’optique où nous serions amenés à travailler à une nouvelle version de RICOCHETS.

Nous pouvons envisager trois hypothèses de travail :

III.2.1 - Hypothèse I : RICOCHETS - outil méthodologique

Nous pouvons considérer que malgré les difficultés d’utilisation du programme actuel, nous devons persévérer et poursuivre le chemin tracé. Dans cette hypothèse, nous considérons que RICOCHETS doit demeurer un outil méthodologique utilisant la pédagogie de projet et la pédagogie de l’alternance pour développer des actions éducatives sur l’eau et les milieux aquatiques et que s’il n’est pas suffisamment utilisé dans sa forme « CONÇUE », c’est que nous devons améliorer le programme et l’adapter.

Dans ce cadre les améliorations pourraient porter sur :

· la forme (voir les nombreuses propositions formulées dans ce document et dans l’étude nationale) ;
· l’information : de nombreux animateurs ont mis en avant les difficultés liées à l’Education nationale. Pour tenter d’inverser la tendance, des actions spécifiques en direction de l’Education nationale sont à mettre en œuvre (rencontre avec les inspecteurs, les conseillers pédagogiques, sessions de formation ou d’information des enseignants) ;
· les formations : si le programme est « sous-utilisé », c’est qu’il nous faut nous interroger sur les formations. Formateur RICOCHETS depuis 4 ans, il me semble pouvoir discerner une grande hétérogénéité des publics, hétérogénéité amplifiée par le dispositif « emplois jeunes », l’ouverture des formations à des non-acquéreurs (pour la Bretagne) et une demande croissante d’actions éducatives dans le domaine de l’environnement. L’utilisation de RICOCHETS nécessite une certaine maîtrise des techniques de base du métier d’animateur. Un pourcentage non négligeable de personnes s’inscrivent aux formations sans connaître le secteur de l’animation. RICOCHETS est-il le bon outil pour découvrir l’éducation à l’environnement et organiser des actions de sensibilisation ? Si RICOCHETS n’évolue pas, il nous faudra revoir les formations ;
· l’accompagnement : même chez les animateurs qui ont les compétences, on remarque une difficulté de passage à l’acte, « on n’ose pas ». Un accompagnement s’avère nécessaire pour sécuriser l’animateur. L’accompagnement pourrait se faire en trois phases : en amont de l’opération (rencontre avec les enseignants, la préparation avec l’animateur), pendant (phase définir ensemble le projet et à la demande en cas de blocage), pour l’évaluation.


III.2.2 - Hypothèse II : RICOCHETS - un outil pédagogique

L’hypothèse II serait le contre-pied de la précédente. Nous pourrions considérer que globalement RICOCHETS n’est pas utilisé en tant que programme méthodologique puisque de nombreux acteurs l’utilisent comme une malle pédagogique. Nous pourrions alors choisir de nous adapter au contexte plutôt que de tenter d’imposer une méthodologie qui semble poser des problèmes tant aux éducateurs à l’environnement qu’aux enseignants. Dans ce cas, nous transformerions RICOCHETS en malle pédagogique et nous abandonnerions la pédagogie de projet.
Dans cette hypothèse, nous pourrions faire un diagnostic des outils pédagogiques existant sur l’eau et les milieux aquatiques pour proposer un outil complémentaire de ce qui existe déjà. Nous pourrions vraisemblablement garder le pays de l’eau, le classeur ressource, proposer des liens avec les outils et en concevoir de nouveaux.


III.2.3 - Hypothèse III ou « quand tu n’as que deux voies, choisis la troisième »

Nous pourrions envisager un programme RICOCHETS-multi-entrées qui soit à la fois un outil pédagogique et un outil méthodologique. L’enjeu avant tout est bien de développer des actions éducatives sur l’eau et les milieux aquatiques et non pas de s’arc-bouter sur une méthodologie même pertinente. N’inversons pas les priorités. N’importe qui, enseignants, animateurs formés ou non, projet riche ou sans le sou, tout un chacun doit pouvoir mettre en place une action de sensibilisation sur l’eau. L’outil RICOCHETS actuel ne le permet pas et les freins, même si nous souhaitons les surmonter, sont quand même relativement lourds. RICOCHETS c’est un peu une Rolls que quelques-uns peuvent utiliser parce qu’ils ont les compétences, des moyens financiers ou des partenariats avérés.

Toutefois, nous ferions une erreur en considérant que RICOCHETS a vécu ; ce programme nous a montré un potentiel que nous ne saurions renier. Il suffit d’interroger les animateurs sur ce qu’ils pensent des retransmissions, d’observer l’originalité des projets, de voir la fierté des enfants, la joie des stagiaires devant leur productions, pour être convaincu de la richesse de ce programme méthodologique.
La troisième voie n’est pas simple car elle suppose de garder le potentiel de RICOCHETS tout en permettant une utilisation par tout un chacun selon le temps, les moyens, les compétences et le lieu dont il dispose.

Développer un RICOCHETS II qui soit multi-entrées nécessitera de :
· repenser la partie « méthodologie » (plusieurs méthodes possibles, de la méthodologie de projet à des demi-journées de découverte de l’eau et des milieux aquatiques),
· laisser une place plus importante aux outils, aux manipulations, aux fiches de terrain,
· faire des liens avec les outils pédagogiques existants,
· repenser les formations (idées de modules),
· penser à un accompagnement pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans la pédagogie de projet sur l’eau et qui n’osent pas franchir le pas sans se sentir soutenus.

Le financement :
RICOCHETS se développe moins vite que ROULETABOULE pour des raisons qui nous semblent essentiellement financières; il y a effectivement beaucoup d’argent dans le domaine des déchets et les partenariats semblent solides et durables. Nous sommes à la septième génération de ROULETABOULE et toujours à la première de RICOCHETS.

Faire évoluer le programme qui nous concerne dans cette étude nécessitera de se pencher sur les moyens de le financer. Outre les pistes habituelles que tout bon « développeur » connaît (Ministères, Agence de l’Eau, Lyonnaise…), nous pourrions peut-être envisager un financement par les régions. La région Bretagne, engagée dans la reconquête de la qualité de l’eau et engagée fortement au côté du Réseau Education Environnement en Bretagne, pourrait très bien être sollicitée pour participer au financement d’un programme national d’éducation sur l’eau et les milieux aquatiques. Cet engagement plus fort des collectivités territoriales, s’il était validé, permettrait une bonne implication des formateurs régionaux et surtout une plus grande liberté par rapport aux compagnies fermières. D’autres régions, à l’instar de la Bretagne, pourraient être sollicitées et accompagner la mise en œuvre d’un RICOCHETS II.



CONCLUSION

Par rapport aux moyens engagés, tant financiers qu’humains, le développement de RICOCHETS est en deçà de ce que nous pouvions attendre. Ce n’est pas tant le nombre de programmes vendus au niveau national ou régional que l’utilisation même du programme qui semble faire défaut. Le programme manque de souplesse et n’est pas forcément adapté à l’ensemble des situations pédagogiques. Sa complexité, qu’on le veuille ou non, joue quelque peu en sa défaveur et le réserve à quelques situations particulières. Ce programme mérite mieux, il mérite tout simplement d’être utilisé !

RICOCHETS, c’est bien entendu un outil perfectible comme on vient de le voir, mais c’est aussi une dynamique nationale et régionale, ce sont des formateurs qui se rencontrent tous les ans, des commissions régionales qui échangent et partagent, ce sont des partenariats avec des collectivités, des entreprises et divers autres organismes. RICOCHETS a généré des dynamiques, des rapprochements et l’engagement de collectivités comme nul autre programme pédagogique sur l’eau. Ce réseau est certainement la réussite de RICOCHETS et il est maintenant « mûr » pour concevoir une nouvelle mouture du programme.

Cette étude nous a conduit à proposer trois hypothèses de travail pour concevoir ce nouveau programme :
· RICOCHETS - outil méthodologique
· RICOCHETS - un outil pédagogique
· un programme RICOCHETS-multi-entrées

D’autres hypothèses sont certainement possibles; d’ailleurs les unes n’excluent pas forcément les autres. Il serait toutefois dommage de ne pas s’engager rapidement vers un RICOCHETS II plus adapté aux situations pédagogiques rencontrées par les enseignants et les animateurs. La question du financement se pose effectivement; elle semble peut être moins aisée de prime abord que pour ROULETABOULE, mais il me semble que nous ne devons pas subir notre développement mais bel et bien le programmer. La Bretagne, de par son expérience pédagogique et sa conscience du problème de l’eau, peut certainement participer au financement et à la conception d’un nouveau programme pédagogique sur l’eau et les milieux aquatiques. Il serait vain de continuer à faire vivre un réseau vivace et structuré de formateurs, de les laisser nouer des partenariats enrichissants sans faire évoluer le programme RICOCHETS alors qu’il apparaît nécessaire de le faire.

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