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BacASable TableauDeBordDeCeWiki Identifiez vous artikel indonesia resep masakan info harga DerniersChangements AideWikini | Ceci est une version archivée de PointRepere à 2005-03-31 16:49:32. Points de repère1) Ils sont tirés de nos travaux sur lélaboration dune didactique de lapprentissage du philosopher . Ils sappuient sur la théorie cognitiviste et constructiviste de lapprentissage : lélève construit son propre savoir avec la médiation du maître. Sagissant denfants, on ne peut faire limpasse sur lidée de stades de développement de la pensée (Piaget). Celle-ci rentre en conflit avec elle-même en intériorisant des confrontations inter-individuelles (Vigotsky) avec les pairs, le maître, des textes. En se centrant sur lélève comme apprenti-philosophe, et ses conflits socio-cognitifs, on développe une logique dappropriation (et non denseignement expositif). 2) On peut didactiquement définir le philosopher comme larticulation, dans lunité et le mouvement dune pensée impliquée, sur des questions et des notions essentielles pour lhomme, de processus de problématisation daffirmations, de conceptualisation de notions, dargumentation rationnelle de thèses et dobjections . Dit plus simplement : lélève doit prendre au sérieux, cest-à-dire avoir personnellement envie, de répondre à des questions fondamentales (y-a-t-il quelque chose après la mort ?), les porter existentiellement. Cest le cas des jeunes enfants qui posent spontanément des problèmes métaphysiques. A ces questions il a souvent les réponses données par son entourage, quil va falloir interroger, soupeser, mettre en question, problématiser. Doù la mise en mouvement, la démarche de recherche, la confrontation à des objections, la tentative de prouver ce quil avance (argumenter, pour savoir si ce quil dit est vrai). On pense avec le langage, et pour y voir plus clair, il faut savoir ce dont on parle, donc préciser le contenu des mots qui renvoie à des idées (conceptualiser une notion) : par exemple quand on se demande si lhomme est libre, il faut dire ce que lon entend par liberté. Donc pour quun enfant ou une classe philosophent, il faut quils (se) posent des questions, cherchent à définir le sens des mots généraux quils emploient, examinent le fondement des réponses possibles : sinterroger, définir, fonder (problématiser, conceptualiser, argumenter), voilà les processus de pensée à favoriser. 3) Discuter philosophiquement , cest entrer en interaction verbale avec autrui ou avec un groupe (-classe), dans une attitude ouverte et respectueuse des personnes, pour :
Il y a là une éthique communicationnelle : respect (de la parole) dautrui, besoin de lui pour sa propre recherche, exigence intellectuelle de processus de pensée rigoureux : dans ce rapport à lautre, il y a un processus de socialisation (vivre ensemble en discutant posément est un acte de civilité), et de socialisation démocratique (apprendre à débattre). On est en plein dans léducation à la citoyenneté : la discussion philosophique, parce quelle cherche à trouver ensemble communauté de recherche selon Lipman), et non à con-vaincre au sens de vaincre, écarte la tentation sophistique de la démocratie (vouloir simplement amener lautre sur son point de vue, sans exigence de vérité, comme dans la propagande ou la publicité) ; par ses exigences intellectuelles, elle évite aussi la dérive doxologique de lagora démocratique (se contenter dexprimer ce que lon pense, son opinion, sans chercher à vraiment penser ce que lon dit). Tel est lidéal, lutopie régulatrice qui doit guider lenseignant. Peut-être jamais réalisée dans une classe, mais repère pour une pratique. 4) Philosopher avec des enfants est une idée neuve et dérangeante en France : la philosophie napparaît quen classe terminale ; ses représentants ont refusé quelle commence plus tôt (par manque de maturité psychique des élèves, et de connaissances comme matériau réflexif) ; elle est dispensée sous forme de leçons magistrales, avec des enseignants dun haut niveau disciplinaire ; elle se méfie de la pédagogie et de toute forme danimation ... Il faut donc remettre en question sa représentation dancien élève de philosophie (des cours, des textes, des dissertations) ; de professeur de philosophie, et peut être de la philosophie ! M. Lipman a ouvert la voie aux Etats-Unis. Il a écrit sept romans de la grande section de maternelle à la terminale, dans lesquels sont mis en scène des enfants qui se posent des questions, de lâge de ceux qui vont les lire. Le maître lit ou fait lire un passage, demande aux enfants les situations ou les questions qui les ont accrochés, et institue sa classe en communauté de recherche , où lon va collectivement discuter les problèmes soulevés (des livrets daccompagnement suggèrent des pistes). Mais on peut sappuyer aussi sur dautres ouvrages . Ou simplement sur des situations qui se sont produites dans la famille, à lécole, qui ont été vues à la télévision, ou sur les questions posées spontanément par les enfants.
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